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Bien vivre après un cancer du sein

Après votre traitement pour cancer du sein, un suivi réalisé par l’équipe médicale et votre médecin traitant est indispensable. Il comprend des consultations régulières et des examens complémentaires. Ces rendez-vous sont l’occasion d’échanger avec votre médecin.

 

LE SUIVI MÉDICAL APRÈS UN CANCER DU SEIN

 

Quel suivi après un cancer du sein ?

Après un cancer du sein, un suivi médical vous est proposé pour :

  • détecter et traiter d’éventuels effets indésirables tardifs tel que la survenue d’un lymphoedème du bras ;
  • détecter le plus tôt possible des symptômes d’une éventuelle récidive du cancer du sein ou l’apparition d’un nouveau cancer dans le même sein ou dans l’autre sein ;
  • faire le point sur votre état de santé et sur vos vaccinations (les vaccins vivants ne peuvent pas être utilisés pendant la chimiothérapie et la thérapie ciblée ainsi que pendant 6 mois après leur fin) ;
  • vous accompagner pour améliorer votre qualité de vie ;
  • faciliter votre réinsertion sociale et professionnelle.

Ce suivi est assuré par votre médecin traitant et l’équipe référente du traitement.

Le calendrier et la durée de ce suivi sont déterminés par votre médecin.

La surveillance repose sur :

  • des consultations médicales régulières plusieurs fois par an pendant 5 ans, puis une fois par an ;
  • la réalisation tous les ans d’une mammographie, associée si nécessaire à une échographie mammaire.

 

Pour un bon suivi médical de votre cancer du sein

Il est recommandé de suivre autant que possible les 7 conseils suivants :

  1. Suivez scrupuleusement les traitements prescrits.
  2. Veillez à respecter le rythme des consultations et des examens convenus avec votre médecin traitant, l’équipe soignante et les autres intervenants.
  3. N’hésitez pas à poser toutes vos questions aux professionnels qui s’occupent de vous. C’est grâce à ce dialogue que vous pourrez prendre ensemble les décisions adaptées à votre situation. Notez éventuellement ces questions pour préparer les consultations.
  4. Informez-vous sur la maladie, les traitements et les effets indésirables éventuels pour mieux les comprendre.
  5. Certains traitements sont responsables d’une ménopause précoce : si vous ressentez bouffées de chaleur, sècheresse vaginale…parlez-en à votre médecin.
  6. Signalez tout symptôme nouveau qui vous paraît anormal afin que l’équipe médicale puisse détecter au plus tôt une éventuelle récidive ou des effets secondaires des traitements : gonflement du bras du côté opéré ( lymphoedème), perception d’un ganglion sous le bras, apparition d’une tuméfaction sur l’autre sein, douleur osseuse, perte d’appétit, fatigue…
  7. Identifiez les douleurs pour qu’elles soient mieux soulagées.

 

 

LA VIE AU QUOTIDIEN APRÈS UN CANCER DU SEIN

Après un cancer du sein, de nouvelles habitudes de vie sont à mettre en place.

Gardez une bonne hygiène de vie et luttez contre les facteurs de risque

  • Conservez une alimentation équilibrée et suffisante, même lorsque vous manquez d’appétit.
  • Réduisez ou arrêtez votre consommation d’alcool.
  • Luttez contre une éventuelle prise de poids et l’obésité.
  • Essayez de rester actif, tant pour votre moral que pour votre état de santé général.
  • Dormez suffisamment.
  • Le tabac augmentant les risques de cancer du sein, il est préférable d’arrêter définitivement de fumer.

Cancer du sein et arrêt du tabac

L’arrêt du tabac réduit les risques :

  • de complications chirurgicales : retard de cicatrisation, échec de reconstruction mammaire…,
  • de toxicité radio-induite sur la peau, le cœur…
  • de second cancer.

Si vous fumez, faites-vous aider par un professionnel de santé pour arrêter plus facilement.

Vous êtes jeune et vous avez un cancer du sein

N’oubliez pas la contraception si vous prenez un traitement hormonal.

Si vous avez un cancer du sein avant la ménopause, une contraception est nécessaire surtout si vous prenez du tamoxifène qui est tératogène et même si vous n’avez plus vos règles.

La contraception hormonale, y compris le stérilet aux progestatifs est contre-indiquée. Une contraception « barrière » ou un stérilet sans progestatifs sont envisageables. Parlez-en à votre médecin.

Vous avez un cancer du sein et vous avez le projet d’avoir un enfant.

Parlez de votre souhait de maternité à l’équipe référente qui s’assurera de la préservation de votre fertilité et vous informera sur les délais nécessaires avant une éventuelle grossesse après l’arrêt des traitements.

Faites-vous accompagner par vos proches et l’équipe soignante

La communication reste primordiale :

  • Partagez vos émotions avec vos proches.
  • Parlez avec l’équipe médicale si un état dépressif ou si des troubles de la sexualité apparaissent : elle mettra en place un soutien approprié.
  • Si vous avez eu une chimiothérapie et que vous avez perdu vos cheveux, prenez conseil auprès d’un coiffeur ou d’une esthéticienne ; si vous souhaitez porter une prothèse capillaire, sachez que l’Assurance Maladie la prend en charge sur une base forfaitaire.

Vous envisagez de reprendre le travail

Si vous exercez une activité professionnelle, un arrêt de travail vous est prescrit. Lorsque votre santé s’améliore et si vous souhaitez reprendre votre activité, parlez à votre médecin de vos conditions de travail (transports, type d’activité, etc.) Il pourra vous orienter vers votre médecin du travail pour une visite de pré-reprise. Cette consultation permet d’évaluer votre aptitude aux fonctions que vous exercez et de proposer si nécessaire :

  • des mesures spécifiques (aménagement du poste de travail par exemple) ;
  • une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique, facilitant la reprise progressive du temps plein.

Après un arrêt de travail supérieur à 30 jours, une visite de reprise est obligatoire dans un délai de huit jours après votre retour en entreprise.

Informez-vous sur les aides possibles

Pour vous accompagner et vous informer (notamment sur les aides auxquelles vous avez droit), vous pouvez également contacter :

  • une assistante sociale ;
  • la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), dont la liste est disponible via le moteur de recherche de la page MDPH et départements sur le site cnsa.fr ;

Des associations d’anciens patients et de bénévoles apportent aussi un soutien par leur expérience et leurs contacts utiles et adaptés. Vous pouvez également participer à des groupes de soutien ou à des forums de discussion sur internet pour y partager votre expérience avec des personnes qui ont eu le même vécu.

 

Source: ameli.fr